Présentation du recueil » Chant du coeur Exhortation de l’âme

Tout en revisitant ses souvenirs, l’auteur fait part de ses impressions, des problèmes de son temps : des thèmes comme la mort, l’exil, l’abus du pouvoir, le néo-colonialisme y sont abordés avec sans oublier moult questions que l’auteur se pose face au cri de détresse d’un monde meurtri. Ce recueil de poèmes s’inscrit dans un monde ordinaire, ce sont de mots simples, qui expriment avec tant d’émotions l’amour, la révolte, la nostalgie. Ce recueil touchera la sensibilité du lecteur par l’harmonie des mots et la puissance évocatrice des idées.

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Présentation du livre Noir Courrier Express

De Mélo use d’un langage cru et dresse un bilan peu flatteur des maux qui minent ce « grand corps » alité. Si l’on comparait cette œuvre à un tableau, on dirait que celui-ci est peint avec bien de couleurs ternes, et qu’à la fin du tableau, l’auteur s’est évertué non sans hésiter d’y ajouter quelques touches de couleurs vives, histoire de ne pas trop ternir cette œuvre qui exprime la misère, la désolation, l’amertume et aussi de l’incompréhension.

Dans « Noir courrier express » Beam de Mélo évoque l’Afrique sur un ton grave, il estime que ce continent suscite bien de paradoxes Il ne comprend toujours pas pourquoi le continent tant convoité de la planète et au sous-sol extrêmement riche n’arrive pas à nourrir décemment sa population pire à leur assurer un bien être. Il y a selon lui, certes des raisons liées à l’histoire pour tenter d’expliquer cette triste réalité, mais ces raisons tiennent-elles encore la route en ce 21ème siècle se demande t-il? Beam de Mélo dénonce sans langue de bois l’irresponsabilité des pseudo-dirigeants qui, ont par leur manque de vision mis l’Afrique dans une éternelle précarité. Au- delà de l’irresponsabilité patente des dirigeants africains, Beam de Mélo porte un regard accusateur sur la politique étrangère de l’Occident vis-à-vis de l’Afrique et fustige au passage le système mafieux qu’est la Françafrique. Ce livre revêt une grande importance à cette heure où l’Afrique se cherche une nouvelle indépendance, et que la clameur de son peuple commence à avoir raison des dictatures et des systèmes obscurs qui freinent sa prospérité.

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Point de vue

Kadhafi, un mythe déchu. L’accélération de l’histoire en Libye, a provoqué l’ire des milliers d’Africains qui considéraient ou considèrent encore Kadhafi comme un mythe vivant. La plupart des africains et surtout subsahariens vénèrent Kadhafi et certains rois véreux n’ont pas hésité à l’introniser roi des rois de l’Afrique. C’est vrai qu’en 42 ans de pouvoir sans partage, Kadhafi a réussi à s’imposer sur la scène politique africaine et au-delà; l’homme est connu pour ses frasques, son cynisme et sa soif du leadership. N’ayant pas réussi à s’imposer dans la ligue arabe, Kadhafi a par contre réussi à se faire une place en Afrique subsaharienne. Les investissements libyennes en Afrique noire s’élèvent à des centaines de milliards, Kadhafi est un généreux mécène sur le continent d’ailleurs la Lybie est le premier financier de l’Union Africaine, organisation dont Kadhafi fut président. Fort de ces actions et de son omniprésence sur la scène politique et de ses prises de positions contre l’occident, Kadhafi a fini bien entendu par attirer des sympathies si bien que sa chute semble inconcevable pour des milliers d’africains. Même l’intelligentsia africaine reste divisée sur l’intervention de l’Otan dans ce pays ce qui me pousse d’ailleurs à réagir à la lumière des réactions d’abord en tant qu’africain et aussi, en tant qu’observateur de la politique du continent. Tout d’abord, Kadhafi est un dictateur de premier ordre, (cela relève de mon opinion personnel) un personnage qui, perdu dans ses illusions n’a pas réussi à moderniser la Libye comme il se doit en dépit des bénéfices engrangés sur l’exportation du pétrole. En 42 ans de pouvoir, il n’a pas su reformer les institutions pour permettre la liberté d’expression et la modernisation de ce riche pays. Chez Kadhafi, il y a une folie de grandeur et une arrogance qui l’ont fait oublier humilité et prudence, l’homme s’est cru tout permis. Le guide libyen a vécu dans une sorte de bulle qui lui a fait penser qu’il était invincible. Or la nature même par le biais de petits détails nous apprend que nul n’est invincible, que toute entreprise humaine n’est éternelle. Kadhafi ne l’a guère compris. Kadhafi aurait dû avoir une longueur d’avance sur le sort au lieu de le défier, son cynisme et son impertinence ont eu raison de lui. Si Kadhafi était un monsieur prudent, il aurait dû tirer depuis, sa révérence au lieu d’être forcé au départ par l’artillerie lourde de l’Otan. Le moi est haïssable dit-on souvent, à force de se mettre à chaque fois en film, le temps a eu raison de ce dictateur qui rentre de facto dans la poubelle de l’histoire. L’on aurait préféré que l’ex homme fort de la Lybie soit jugé au lieu d’être tué mais sans compter sur la détermination et la hargne des insurgés. Tout observateur averti, avait conscience que l’occident finira un jour ou l’autre par frapper ce monsieur, histoire de le punir pour le contentieux de Lockerbie et son hostilité envers celui-ci. (L’occident bien entendu) Kadhafi voulait peut-être incarner une autre Afrique, mais il a oublié de commencer cette incarnation sur ses propres terres la Libye. Ne dit-on pas souvent que la charité bien ordonnée commence par soi-même? Le bilan de ce » mythe » déchu n’est certes pas nul mais Kadhafi vivait trop loin des réalités de ce siècle pour continuer à tirer les ficelles. Quand on dirige son pays comme un champ de canne à sucre, la fin semble toujours sanglante voire trop brute. C’est certes une période d’incertitudes qui s’annonce parce que, n’est pas Kadhafi qui peut, pour prétendre diriger un pays composé de clans rivaux. En revanche la chute de ce personnage controversé fera école dans la tête de ceux qui s’agrippent encore au pouvoir et de ceux-là qui s’apprêtent à léguer le pouvoir à leurs enfants. Pour ce qui est des nouveaux maîtres du pays, ces anciens apparatchiks du régime de Kadhafi qui forment le CNT, les défis sont immenses et la pression occidentale quant au partage de la manne pétrolière s’annonce une entreprise hardie voire délicate. La réaction qu’a suscité la chute du guide libyen chez les africains et les interprétations des uns et des autres nourrissent à mon sens un fort sentiment d’illusion, une certaine naïveté ou une méconnaissance de la nouvelle donne des relations internationales; c’est dans cette optique que je me permets d’évoquer succinctement la nouvelle architecture du système. Les grands acteurs du système international et les outils de leur puissance La chute du mur de Berlin qui a mis fin à la guerre froide a conféré à l’Amérique toute sa notoriété de superpuissance et la dislocation de l’Urss Gorbatchévienne a ouvert un nouveau chapitre dans l’histoire des relations internationales. Avec l’accélération de ces événements majeurs, les États-Unis vont redéfinir une nouvelle approche de la géopolitique et de la géostratégie. L’organe technico-militaire l’OTAN (Organisation du traité de l’atlantique nord) qui a été créée au début de la guerre froide pour empêcher l’Union soviétique d’envahir l’Europe occidentale loin de disparaître (après la guerre froide), s’est au contraire élargie à de nouveaux membres (théoriquement, elle n’a plus sa raison d’être puisque l’adversaire naturel de l’occident a été démoli). Les États-Unis, pour asseoir plus leur hégémonie vont, avec leurs alliés de quatre générations (Les Européens de l’ouest pour la plupart) redéfinir de nouvelles priorités de l’OTAN dont l’une des plus importantes est la politique de la main basse sur les ressources des pays sous-développés ou émergents notamment les pays africains. L’intervention musclée des forces françaises pour la capture de Laurent Gbagbo sous couvert de la résolution 1975 et le soutien des États-Unis s’inscrit bien dans cette optique, celle mettre un pantin, ami de l’occident au pouvoir en vue de continuer le pillage systématique des ressources au profit de l’occident. La Côte d’Ivoire étant un bastion « naturel » de la France l’ONU a confié le job à celle- ci. La suite on la connaît… Plus près de nous, l’intervention de l’OTAN en Libye sous le sceau de la résolution 1973 en vue d’instaurer « une zone d’exclusion aérienne » a aussi pour toile de fond, le contrôle des puits de pétroles Libyens et le renversement de Kadhafi. Les médias avait même révélé le déploiement des forces spéciales franco-britanniques au sol. Toutes ces manœuvres vis-à vis de l’éthique, s’apparentent au cynisme et violent les règles de souveraineté et du droit international, mais elles sont tout a fait justifiées dans la réal politique qui bafoue l’éthique et les normes établies. Dans ce monde du XXIème siècle, la diplomatie ne joue plus un grand rôle, les occidentaux l’ont compris et n’hésitent pas à utiliser leur puissance de feu pour accomplir leur objectif après tout, la guerre, c’est « le prolongement de la politique par d’autres moyens. » Dans la nouvelle représentation du monde, on retrouve les États-Unis qui sont les grands producteurs prolifiques de la nouvelle architecture du système international. Les plus grands théoriciens de cette représentation sont : Huntington, Francis Fukuyama, Richard Rorty et bien entendu Brezinski avec son ouvrage  » le grand échiquier». Brezinski est le plus grand prophète du bellicisme américain, pour celui-ci, les autres États hors de la sphère occidentale sont selon ses termes « vassaux » ou barbares. La vision de Brezinski, est dominée par la préservation à tout prix de la suprématie US dans le monde, la conception de ce grand maître à penser des États-Unis décrit au mieux la conception impériale que les États-Unis ont des relations internationales. L’idéologie belliciste et conquérante des États-Unis est soutenue tacitement par la plupart des pays européens qui trouve dans celle-ci une occasion en or de conforter et de pérenniser leurs suprématies sur des États ou continents sous développés ou en voie de développement. D’un point de vue politique, c’est juste et normal pour les États puissants d’affirmer leurs suprématies ou de dicter leurs lois aux états plus faibles, c’est d’ailleurs l’une des composantes des relations internationales qui est un rapport de force permanent entre les puissances. L’occident est en conquête permanente et la situation de crise aiguë que nous traversons le conforte dans sa thèse d’aller en guerre au nom de ses intérêts, n’en déplaise aux faibles. Et le bloc occidental chapeauté par les USA, a les moyens de ses ambitions galvanisé par les outils de sa puissance: la force militaire et technologique, l’occident use de la coercition militaire (Hard power) pour atteindre ses objectifs. Les rôles on dirait sont partagés, les États-Unis, s’occupent de la zone eurasienne incluant le grand moyen orient selon leur termes) suivant la théorie développée par Brezinski et l’Europe à sa tête la France qui s’acharne sur ses bastions d’antan (Afrique francophone). Pour ce qui est de la France qui est devenue une puissance moyenne, il y a un parfum de nostalgie, une illusion celle retrouver sa gloire d’antan. La disparition du bloc soviétique a rendu la France moins influente, d’ailleurs le centre de l’Europe, ne se trouve plus sur les bords de la Seine, il s’est déplacé sur les côtes du Danube. L’Allemagne a ravi la vedette à ce pays dont l’image s’est écorne de plus en plus avec l’arrivé de Sarkozy aux affaires. Le retour de la France au commandement intégré de l’OTAN la conforte dans sa visée néocolonialiste celle de conserver son pré-carré et de l’étendre à d’autres sphères si possible. Ce qui vient de se passer en Lybie décrit au mieux la nouvelle stratégie occidentale,celle de créer de nouvelles zones d’influences afin de mieux contrôler les richesses de ces nouvelles zones. La guerre en Lybie s’est inscrite dans ce canevas et l’objectif vient pleinement d’être atteint avec l’élimination de Kadhafi et la main basse sur les puits de pétrole. Cette guerre a confirmé une fois encore le rôle stratégique et décisif de l’OTAN dans la nouvelle donne occidentale.L’OTAN permet à l’occident d’asseoir encore plus sa domination,c’est un outil de puissance fondamental pour l »occident et il le restera encore pour longtemps. Si il est vrai qu’économiquement l’occcident chancelle avec des taux de croissance presque nuls, celui-ci conserve cependant une supériorité technologique incontestable qui lui permet de défier aisement le reste du monde. Comme on le voit, la domination occidentale passe aujourd’hui plus que jamais par les outils de sa puissance dont les États-Unis contrairement à l’Europe, sont très en pointe voire très avancés par rapport au reste du monde. Sur le plan militaire:45% des dépenses militaires mondiales sont américaines. On a donc en termes à la fois d’hommes et de moyens ,une puissance sans précédent, un domaine de développement hyper-performant assis sur un complexe militaro-industriel très puissant, avec un service d’espionnage de 28Mrds de dollars (Budget de l’année 1999) dont l’un des fleurons est le système échelon qui permet d’intercepter 180M de communication à la minute. Autre aspects de l’outil de la puissance Us est la prolifération des « Think Thank » réservoir d’idées, sortes de centres de recherches et de mises en contact des décideurs politiques et économiques Ajouté à cela, il y aussi la propagande active au service de l’occident, je veux parler des médias: en Amérique CNN, voix d’Amérique, NBC ….en Grande-Bretagne BBC, en Allemagne, Deutsche Welle, en France RFI, France 24. En dépit de cette longueur d’avance que l’Occident a pris sur le reste du monde, celui-ci apparaît de plus en plus vulnérable. Les événements du 11 septembre et l’entrée en guerre des États-Unis contre l’Irak et l’Afghanistan ont rendu les outils de sa puissance plus vulnérable et les crises à répétition et récemment celle du subprime ont affaibli sérieusement les États -Unis et l’Europe. Ces crises ont fait resurgir d’autres problèmes latents tels: démographiques (surtout pour l’Europe), environnemental, politique, moral et social. Pendant ce temps, le centre de gravité des relations internationales s’est déplacé vers l’Asie. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, la Chine ayant adopté l’économie de marché, affiche des taux de croissance record (son adhésion à l’OMC depuis décembre 2001 en a été aussi pour quelque chose) Outre la Chine, L’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud renforcent leur influence tant économique et politique sur la scène internationale. Tous ces changements nous font dire que la vision unipolaire qu’on a assisté après la disparition du bloc communiste et qui a vu l’Amérique régner sans partage n’hésitant pas, à mettre le reste du monde au pas est bien révolue. L’hyperpuissance (appellation d’Hubert Védrine) a atteint ses propres limites, ;contestée de tous parts et même parfois par ses alliés européens, l’Amérique n’a plus le choix que de tutoyer la sobriété pour ne pas perdre la face. Donc, on est passé de la vision bipolaire de la période guerre froide régie par 2 blocs d’antan: ÉTATS-UNIS-URSS , à la vision unipolaire où l’Amérique était seule au commande, et enfin à la vison multipolaire où les voix minoritaires se font attendre et où la concertation est de mise. OBAMA semble incarner cette vision du « Together », de toute façon, il n’a plus le choix… Comme on le voit, les relations internationales ne sont pas figées dans le temps, elles sont perpétuellement en mutation Cette vision multipolaire qui s’amorce sous la pression des « petits poucets » d’hier c’est à dire des pays émergents a donné quelques résultats probants avec l’importance que prennent ces pays par exemple dans le 20.(Groupe de contact entre pays industrialisés et pays émergents en vue de favoriser la stabilité financière internationale et le dialogue). Au-delà de ces points marqués par ces pays sur d’autres plans les lignes ne bougent guère et la tendance conforte plutôt, du moins pour l’instant les pays occidentaux. À l’ONU par exemple le droit de veto accordé 5 pays vainqueurs de la seconde guerre mondiale est une injustice et semble être désuet en ce 21ème siècle, l’Onu ne maîtrise plus le monde actuel, quand bien même elle semble être un creuset où se côtoient 193 pays, elle est devenue un marché de dupes où deux écoles de pensée prédominent, celle, américaine européenne et bientôt chinoise. En plus, le budget de cette grande institution est très minable: celui de l’exercice 2010-2012 est de 5,2 Mrds Us (source onusienne) l’absence de réforme et la lenteur bureaucratique font de cette institution une boîte en décalage avec les événements. L’ONU semble ne plus suivre la marche du monde et le refus tacite d’élargir le club des 5 (membres permanents) aux pays africains est inconcevable. On a l’impression que les pays africains siégeant à l’ONU ne sont là que pour faire nombre. L’Afrique un continent de plus en plus convoité De tous les continents, l’Afrique est le maillon faible et la ruée sur l’Afrique va prendre d’ampleur dans les années à venir. Hormis les prédateurs naturels que sont les Européens l’avènement des nouveaux acteurs que sont la Chine, l’Inde, la Russie la Corée du Sud et les États-Unis bouleversent un peu la donne. Cet « intérêt » pour l’Afrique à cause de ses richesses va créer des tensions et des conflits grandeur nature. Prenons le cas de la Chine, devenue la deuxième économie mondiale, la présence de ce pays sur le continent est en train de prendre des proportions alarmantes, aujourd’hui, le pragmatisme a pris le pas sur la rhétorique idéologique tiers-mondiste. La Chine est en Afrique pour faire du profit et son besoin de plus en plus croissant en approvisionnement d’énergie et autres matières premières va continuer. Selon les experts, ce pays importera d’ici 2020, 60% de son énergie. Aujourd’hui quand on regarde comment se font les relations sino-africaines, il y a de la part des dirigeants africains une certaine naïveté. La Chine cantonne l’Afrique dans un rôle de simple fournisseur, la prolifération des produits chinois sur le marché africain provoque le déclin de la plupart du secteur industriel plus particulièrement du textile. Cette relation si elle doit continuer doit être redéfinie d’autant qu’elle soulève bien des problèmes dont nos gouvernants sont peu regardant à l’instar des problèmes sociaux, politiques et environnementaux. Ceux qui béatement pensent que le salut de l’Afrique passera par la Chine doivent réfléchir à deux fois. Outre la Chine, ce sont les États-Unis qui renforcent leur présence sur le continent, ce regain d’intérêt a pris de l’ampleur après le 11 septembre qui marque aussi le retour en force de l’interventionnisme américain. Si les États-Unis ont observé un repli vis -à -vis de l’Afrique suite à l’échec de l’opération « Restore Hope. L’arrivée de Georges Bush changera le décor, l’intérêt des américains pour l’Afrique s’est soldé par des financements à hauteur de 48milliards $ pour la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme (ce n’est pas quand même du simple mécénat). Bush à son époque, s’est inspiré du soft power avec l’instauration du libre-échange, la mise en place du projet « l’African Growth and Opportunity Act »(Agoa). Au-delà de la coopération économique il faut noter tout de même l’initiative subsaharienne  » Combined Joint Task Force-Horn of Africa » en Djibouti, Sao Tome et l’installation provisoire à Stuttgart du 6ème commandement régional « l’Africom. » Comme on peut le constater, la déclinaison de la force militaire n’est jamais loin, il y a un souci permanent pour les Usa de préserver leurs intérêts sur le continent, la question des matières premières est aussil’un des enjeux de la présence américaine sur le continent. À l’heure actuelle, on estime à 20% les importations de pétrole américaines en provenance de l’Afrique dont les réserves mondiales sont évaluées entre 7 et 9% soit, 80 à 100Mrds de barils. L’agenda de la première puissance se structure pour ainsi dire en cinq points qui sont : la lutte contre les bastions terroristes, la sécurisation des voies maritimes,des sources d’approvisionnements (Golfe d’Aden, Mer Rouge) l’encouragement du libre –échange, de la « démocratie » et l’affirmation de sa puissance. Une chose est indéniable, en ce 21ème siècle, l’Afrique sera de plus en plus sollicitée du fait de ses richesses, de l’opportunité économique qu’elle revêt et les prédateurs ne lésineront sur aucun moyen pour l’asservir davantage. Ceci étant, l’Afrique a-t-elle une marge de manœuvre pour tirer son épingle du jeu? Quel rôle peut aujourd’hui jouer la diaspora dans le processus de développement du continent et par où allons nous commencer? Mesdames et messieurs, le débat est ouvert et vos différentes analyses pourraient contribuer à la formation d’une synergie positive qui ferait bouger les lignes. We shall overcome!

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récit de voyage

En ce début d’année et précisément, en ce 08 janvier 2011, j’ai fait un retour aux sources, j’ai refoulé pour la seconde fois en près d’une décennie la terre qui m’a vu naître. Ce qui m’a paru original dans ce voyage plein d’émotion est le fait d’être atterri à l’aéroport international de Lomé. Lors de mon premier voyage en 2007, j’ai fait le trajet Munich-Paris-Cotonou. J’ai continué par voie terrestre pour arriver tard dans la nuit à Lomé; cette voie semblait longue et me diriez-vous absurde (puisque j’aurai pu prendre un vol Munich-Paris-Lomé). Cependant, je n’avais pas le choix, et même si c’était éprouvante, il valait mieux pour moi d’arriver tard que jamais. Cette fois-ci, j’ai pris la voie la plus courte,le vol AF 860 a pris son envol aux alentours de 13h 50. L’appareil était plein à craquer,il faisait une ambiance bon enfant celle-ci m’a aidé à dissiper mon stress mes angoisses… Je n’aime pas être en altitude, en bon terrien, je n’aime pas du tout voler mais je suis appeler à voyager de plus en plus et je dois faire avec…Mathieu le jeune canadien qui était assis près de moi, et avec lequel j’ai tout de suite sympathisé l’a remarqué, lors du décollage, il a jeté un regard sur ma mine grave et a souri. Quelques heures après, je suis revenu à de meilleurs sentiments et j’ai échangé avec pas mal de voyageurs y compris M. Beckstein ambassadeur d’Allemagne au Togo. J’ai été surpris par le nombre de voyageurs qui allait à Lomé. Je me suis demandé l’intérêt que pouvait  encore représenter ce pays délabré? Il y aura sans doute d’autres raisons qui pousseront les gens à aller dans ce pays car, malgré tout, le Togo n’est pas encore devenu la Somalie.

Aux alentours de 19:25 GMT j’ai foulé  le sol de mes ancêtres. Ça fait une drôle d’impression de revoir son pays après quelques années…Le thermomètre affichait 27 degrés, je suis bel et bien en Afrique, le contraste est net, je suis à mille lieues du froid glacial bavarois.  Dans le Hall de l’aéroport, il y avait une longue file d’attente, je me mis dans la file en attendant mon tour pour les formalités d’usage; soudain, un policier s’avança vers moi et me proposa ses services… Bah quel genre de service me demanderiez-vous? Eh bien ici, tout commence par le système T entendez par là « TAMÉA » qui veut dire dans ma langue maternelle le dessus (pots de vin…) ici, l’on doit glisser un petit billet 5000 CFA ou 10.000. Je me suis prêté à ce jeu, ce sont comme on le dit ici à Lomé « les habitudes de la maison. » J’ai remis 10.000 F, l’équivalent de 15euros au policier, et je me suis vu conduit très rapidement au service d’immigration pour les formalités et plus tard au service de la douane. Les 10.000 même si ce n’est pas catholique, m’ont permis  de « brûler les étapes. » J’ai retiré mes deux valises non sans amertume, encore une fois une deux mes valises à été endommagée, décidément avec Air France j’ai du soucis à me faire … La dernière fois que j’ai pris ce vol pour Cotonou, quelle ne fut pas ma surprise de constater que mes valises n’ étaient pas arrivées à destination. J’ai attendu 3 jours avant de retirer mes valises.

Cette fois-ci, je ne me suis pas fait trop de la bile, l’essentiel est de retrouver mes parents qui m’attendaient à la sortie de l’aéroport…

Je suis enfin sorti du Hall, je n’ai encore vu personne, je suis un peu perdu dans les méandres et puis soudain, je vois mon papa drapé dans un « Agbara » blanc puis c’est la fratrie presque, au complet,le sourire au lèvres. Ma maman n’a pas fait le déplacement, F. aussi, mais la présence des autres à l’aéroport m’a fait très chaud au cœur. Nous n’avions pas perdu de minutes, Brice, depuis quelques temps est devenu le « chauffeur » de la famille; après une demi-heure de route, nous sommes arrivés à destination. F. m’ouvrit grandement la porte tandis que ma maman est venue me faire de chaudes accolades,l’émotion était vive, me voici enfin parmi les siens. Mes petits-frères ont pris de l’âge, mes parents aussi, mon père ne s’est pas véritablement remis de son accident, la démarche a un peu changée mais le vieux père n’a rien perdu de sa rigueur. Ma maman, quant à elle n’a rien perdu de son charme, de son sourire, on sent le poids de l’âge mais son gracieux regard traduit son éternel « Zen attitude. » J’ai aussitôt oublié ma fatigue due au voyage et j’ai  discuté avec tout le monde jusque tard dans la nuit.

Le lendemain, Bricio et moi sommes partis à la redécouverte de Lomé. Elle a pris des rides cette belle femme dont on comparait sa beauté et sa splendeur celle de la Suisse, mais elles sont loin le temps où Lomé resplendissait de mille couleurs. Lomé ressemble aujourd’hui à une femme laide, défigurée par des années de souffrances et d’élégies. Conscient de cette triste réalité ceux qui prétendent  gouverner ce petit pays tentent timidement de colmater des  brèches en mettant en œuvre une politique dite de « grands travaux. » Mais toutes ces « simulations »paraissent dérisoires face à  la déliquescence de cette ville voire du pays tout entier. Lomé c’est aussi le Sanya land, ces motos made in China qui ont remplacées les fameuses Kawasaki, Yamaha Mate, les mobylettes…Une seule Sanya nourrit à peu près cinq personnes, les jeunes diplômés sans travail on du coup embrasser cette « carrière » dite de conducteurs de Zem (Zémidjan); le Zémidjan a fait son apparition au Togo dans les années 1990 lors du premier soulèvement des jeunes contre dictature du feu président Eyadema. La grève générale de 1992 qui a duré 9 mois, a donné un coup d’accélérateur à l’avènement de ce phénomène qui depuis est rentré dans les mœurs. Trouver facilement un Taxi à Lomé n’est pas chose aisée puisque les Zémidjan s’y sont multipliés à tel point que ce phénomène même s’il nourrit des milliers de bouche pose ou posera sûrement des problèmes de santé publique. Ici au Togo, il n’y a que trois choix qui s’offrent à la jeunesse, soit l’on devient conducteur de zem ou l’on rentre dans la police ou alors on devient guide touristique. D’ailleurs l’écotourisme se confond de plus en plus au sexe tourisme devenu l’apanage de quelques vicieuses et vicieux occidentaux qui viennent souvent « s’offrir une cure jouvence. » J’ai remarqué à Lomé une dépravation des mœurs sans précédent et un effondrement de la structure familiale due à la faiblesse de l’autorité parentale provoquée par la précarité de la situation dans laquelle vivent les togolais. En plus de la cherté de la vie qui étrangle le simple citoyen lambda, le délestage continue en dépit de l’inauguration de la nouvelle centrale électrique de plonger une grande partie de Lomé dans le noir.

Les loméens, somme toute les togolais n’ont plus le cœur à la fête, ils sont lassés d’une situation de crise qui dure depuis de années. Il y a un échec collectif de la part des politiques qui n’ont pas su privilégier l’intérêt supérieur de ce petit pays; la politique est devenue un business qui rapporte gros, la gestion du pays se fait dans une totale opacité pendant que la population se meurt dans l’indifférence de ces drôles de dirigeants… Malheureusement, c’est comme cela que se passe les choses ici, et la perceptible décrépitude du pays,  n’émeut guère les « autorités. » Et alors,  ce petit rectangle d’à peine 6millions d’âmes se meurt en silence; même le campus où j’ai passé quelques heures avec un de mes anciens profs du collège St Joseph, est dans un état piteux. Professeurs et étudiants se débrouillent comme ils le peuvent, un étudiant m’a même dit qu’il faut, pour trouver une place dans les salles se lever dès l’aube pour pouvoir être sûr de s’asseoir décemment.

J’ai rencontré quelques rares amis, d’aucuns ont gravi les échelons, je pense à Marcel par exemple, à D. pour ne citer que ceux là, d’autres par contre, faute de soutien se démerdent comme de beaux diables  dans cet océan de misère. Pourtant, la richesse du sous -sol de  ce pays de 56.600km2 pouvait en principe rendre la population prospère. J’ai eu l’impression tout au long de ce séjour de voir 2 pays, avec deux 2 catégories de citoyens inégalement repartis: Il y a un Togo composé d’une poignée d’hommes et femmes qui  font main basse sur la richesse du pays et du coup dictent leurs lois au second Togo où misère, sanglots et cris de détresse constituent le lot quotidien.

Je quitte Lomé avec un fort sentiment de déception par rapport à l’état de ce pays que j’ai tant aimé et que j’aime encore; de ce voyage j’en conserverai d’innombrables souvenirs. Ma seule consolation  a été de retrouver ma famille certes avec un bémol tout de même:deux voix manqueront toujours, celles de ma grand-mère et de mon grand-père partis récemment.

Au delà de l’aspect terrifiant du pays, j’ai aussi rencontré les coordinateurs locaux de mon association avec lesquels j’ai eu à discuter des projets en cours. Mon séjour arrive à son terme , le ciel est gris ce matin, je suis tendu, hier j’ai fait des pieds et mains pour proroger mon voyage…Sans succès! « Plus de place à la date souhaitée » m’a -t-on répondu. Je dois me résigner à l’idée d’un retour imminent, Lomé ne me chante plus certes mais elle constitue ma première référence, mon premier berceau. Ici, j’ai poussé mon premier cri à la vie, enfant, j’ai couru dans ces allées. Je suis foncièrement lié à cette ville, j’en ai d’ailleurs gardé bien de souvenirs c’est tout comme une grande histoire d’amour, mais en même temps, je dois retourner vers ce lointain pays dans lequel je demeurerai toujours Étranger.  Ce soir je reprends l’avion pour l’Europe, je vais me retrouver encore une fois confronté au stress et à d’autres réalités  je le vis dès lors comme une habitude.

Les togolais, eux continueront à croupir sous la misère la plus inconcevable du monde mais ils doivent avoir aussi à l’esprit que le changement tant souhaité ne se réalisera pas de lui même, tout n’ira pas de soi,  c’est de leur détermination, c’est de leur clameur que tomberont les piliers sur lesquels se repose la dictature qui les empêchent de vivre dignement. La diaspora togolaise dont on dit qu’elle constitue la « sixième région » du Togo a un rôle majeur à jouer dans le développement et l’avènement d’un véritable État de droit au Togo. Les togolais de la diaspora et Dieu sait  qu’ils se comptent par milliers doivent agir, ici et maintenant pour ce pays meurtri.

Je vais finir ce récit de voyage par ce dicton de chez moi: Edumegnon mu sua ahoé wo (la beauté d’un pays hôte est inégalable ou incomparable à mère  patrie.)

De Mélo.

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Hello world!

Journaliste indépendant, enseignant et écrivain à mes heures perdues, j’aime être au contact d’autres personnes, m’évader un temps soit peu de mon environnement et me frotter à d’autres réalités, me fondre dans l’universel et comprendre au mieux, cette immense philosophie qu’est l’humanité. J’aime aussi discuter, émettre ma vision du monde sur différents sujets, thèmes et partager mes impressions avec mes contemporains. Au-delà de cette envie de partager ma réalité avec d’autres, mon souci permanent est d’être plus près de mes lecteurs. Ceci étant, je vous souhaite bienvenue sur mon blog!

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